novembre 2024
Adrien Fricheteau
Benjamin Cazes
Résidences d'artistes dans L'Atelier du metaxu, soutenue par la DRAC PACA
En novembre, les artistes Adrien Fricheteau et Benjamin Cazes se partagent un espace de travail de 80 m2 et disposent de conditions techniques et financières et outils nécessaires pour la production d’un projet spécifique sur une période de 30 jours. Un temps de rencontre pour présenter son travail à la fin de la période de résidence est organisé le vendredi 6 décembre 2024 dans l’Atelier du metaxu.
Adrien Fricheteau
@adrienfricheteau
Au cours de cette résidence, j’ai travaillé sur une série de quatre peintures, dont un « autoportrait en soucier », autour de la piscine. Motif pictural historique et iconique, celui-ci est associé en particulier à la figure de David Hockney, et à une certaine détente au soleil dans des villas modernistes. Ce motif a cependant également une dimension cheap et industrielle. C’est de plus un objet symbolique de l’ascension sociale et de l’accession à la propriété, également au cœur de
polémiques estivales autour des ressources en eau et de la sécheresse. Il m’a semblé intéressant de lui apporter un relief romantique, de travailler sur l’esthétique de la ruine. La piscine, qui représente cet univers de représentations autour des vacances, devient une vanité : ce qui rend si précieux l’été, c’est sa fin inéluctable.
Benjamin Cazes
@cazes_benjamin
Durant cette résidence ma recherche c’est articulé entre le temps des objets et leurs interactions avec le monde. Comme des virgules dans le paysage, la ruine fonctionne. Il ne reste plus qu’un mécanisme archaïque, ovni dans le décor. Situer au bout du gros cerveaux (massif à Ollioules, 83) contre les vestiges d’une base militaire une cloche sonne pour prévenir personne. Le vent déclenche le son et l’emporte. C’est avant tout se réapproprier l’espace commun autre, celui qui s’oublie dans le temps
Sortie de résidence des artistes Adrien Fricheteau et Benjamin Cazes le vendredi 6 décembre dans L'Atelier du metaxu.
juillet 2024
Clara Segura
Ivàn Chavaroche
Résidences d'artistes dans L'Atelier du metaxu, soutenue par la DRAC PACA
En novembre, les artistes Clara Segura et Ivan Chavaroche se partagent un espace de travail de 80 m2 et disposent de conditions techniques et financières et outils nécessaires pour la production d’un projet spécifique sur une période de 30 jours. Un temps de rencontre pour présenter son travail à la fin de la période de résidence est organisé le vendredi 26 juillet 2024 dans l’Atelier du metaxu.
@oxta_
Cette pièce s’inscrit dans une recherche plastique, esthétique et narrative visant à (re)penser et à (re)travailler les concepts de mémoire et de spectralité en lien avec l’imagerie du domestique. La figure du lit, celui dans lequel on dort, se matérialise comme une présentation et représentation des concepts cités plus haut, ainsi que ceux de fragilité, d’intimité et d’étrangeté qui en font échos.
Ici, entre peinture et sculpture, le lit est mis à nu, j’ai retiré le matelas pour ne laisser que le sommier. Il n’invite plus à ce que l’on s’y allonge.
La forme de cet objet est altérée, le lit ne ressemble plus – complètement.
Michel Foucault définit en 1967 le concept d’hétérotopie, définissant des lieux clos, en discontinuité avec ce qui les entoure. C’est avant tout un lieu-autre, en lien avec l’imaginaire : il possède son propre fonctionnement et se distingue de l’extérieur.
L’espace pictural ici évoque un lieu austère, impersonnel : une chambre d’hôtel, plongée dans une lumière blême, figeant les objets présents dans une froideur continue. Les fenêtres s’ouvrent sur un autre espace tout aussi impersonnel : des immeubles, d’autres fenêtres. Des espaces stériles et enclavés.
Le support de la peinture lui se trouve être le sommier. C’est le socle de l’espace intime : le lieu
où l’on se repose, le chez-soi. Il est ici mis en miroir à cet espace impersonnel que représente
la chambre d’hôtel : ils s’opposent l’un à l’autre et se questionnent. La peinture et la sculpture deviennent ici un objet hybride qui interroge le concept d’intimité.
Clara Segura et Quentin Nishi
@ivan.chavaroche
J’arpente une ville que je ne connais pas. J’en récupère ses enfants indésirables. Objets de la dérive, alimentation incomestible, poussières libres, laissé pour compte, ils étaient cantonnés à la périphérie. Leurs légèretés acquises par l’indifférence les rendent sensibles au courant et au vent. (Se) souffle-flux étourdissant les certitudes, les rapports exclusifs, nous ramènent à nos conditions. Ils sont ces éléments de vie, impartiales et égalitaires. C’est un retour aux premières nécessités ; manger-dormir et aux échappatoires de ce tandem.
Image fantôme cherche regard, idéal de logis impossible, nourriture symbole, parcours de vie, façonneur de nuage, fête résiduelle, jeu d’enfant et jeu méchant, toutes ces attrapes rêve sont des petits cadeaux que nous nous faisons à nous mêmes.
Ivàn Chavaroche
Sortie de résidence des artistes Clara Segura et Ivan Chavaroche le vendredi 26 juillet dans L'Atelier du metaxu.
mai 2024
Audrey Guimard
Clara de Gobert
Résidences d'artistes dans L'Atelier du metaxu, soutenue par la DRAC PACA
Dans le cadre de l’exposition The Earthly Paradise
